5 mois de prison à cause d’un homonyme

Suite à une confusion avec un homonyme, Mohamed Camara vient d’être indemnisé à hauteur de 45 000 euros pour avoir passé 5 mois en prison.

Le calvaire de cet homme qui avait un homonyme commence  en 2001. Il est arrêté lors d’un contrôle de Police dans le train Paris Bruxelles. Les policiers qui l’interpellent lui signifient alors qu’un mandat d’arrêt international a été délivré contre un certain Mohamed Camara, né en 1973 à Conakry  (Guinée).

Justement, l’homme arrêté dans le train correspond : Même prénom, même nom, même année de naissance et même lieu de naissance que l’homme mondialement recherché ! Ce dernier a été condamné à 20 ans de prison par contumace pour viol.

  • Les victimes des viols l’innocentent car elles ne le reconnaissent pas

homonyme en prison
Prison Saint Gilles
Crédit : M0tty

L’homme du train nie farouchement être l’auteur desdits viols. Mais il passe 3 mois en prison en Belgique avant d’être extradé vers la France. Là il passe encore 2 mois en réclusion à la prison de la Santé à Paris.

Il est finalement relâché le 31 décembre 2001 car les victimes des viols ne reconnaissaient pas en l’homme incarcéré l’auteur des faits. Il vient de passer 5 mois en prison à cause d’une incroyable coïncidence entre lui et son homonyme. L’homonyme étant le véritable auteur des viols.

Mohamed Camara, l’innocent, réclamait 180 000 euros de dommages et intérêts pour ces long mois de prison à la place de son homonyme. Lors de son incarcération, il a du faire face au sort peu enviable réservé aux violeurs. L’état proposait de son coté 12 000 euros reconnaissant le préjudice subi. Même si officiellement les indemnisation sont prévues pour les personnes jugées coupables puis innocentées. Ceci n’était pas le cas de notre homme.

La cour d’appel de Paris vient de lui accorder 45 000 euros de dommages et intérêts. Ils sont répartis en 30 000 euros de préjudice moral et 15 000 euros de préjudice économique. Son avocat n’exclut pas de faire appel de cette décision. Il regrette le fait que la Justice française reconnait très peu ses erreurs. Et lors des rares cas où cela arrive, ces erreurs sont très mal indemnisées.