Abdelkader Azzimani et Abdelrrahim El Jabri ainsi que leurs familles toucheront finalement 1,45 million d’euros
Dans son verdict rendu il y a un quasiment un an, la cour d’appel de Nîmes ne reconnaissait pas le préjudice des familles des deux hommes. Celle-ci accordait une indemnisation de 480 000 euros à chacun. Cette somme venait compenser les 11 et 13 années passées respectivement en prison pour un crime qu’ils n’avaient pas commis.
Mais dès l’annonce du verdict, Abdelkader Azzimani et Abdelrrahim El Jabri ont fait savoir qu’ils allaient saisir la chambre nationale d’indemnisation. Ils étaient insatisfaits du montant accordé. Parmi leurs arguments, le premier était que d’autres victimes d’erreur judiciaires comme Loïc Sécher ou Marc Machin avaient davantage été indemnisées bien qu’ayant effectuées moins d’années de prison.
Mais surtout, ce qui avait vexé les 2 hommes était que le fait que la cour d’appel de Nîmes avait refusé d’octroyer une indemnisation à leurs familles. Ceci était justifié par la cour par le manque d’éléments prouvant le préjudice des familles.
La commission nationale de réparation des détentions de Paris vient donc de donner raison aux familles de ces 2 victimes d’erreur judiciaire. La famille de M. EL Jabri touchera 130 000 euros alors que celle de M. Azzimani recevra 360 000 euros.
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De longues démarches pour obtenir réparation
Les deux hommes ont du arpenter un long parcours pour être indemnisés. Le montant total des indemnités reçues par les deux hommes et leurs familles s’élèvent donc à 1,45 million d’euros.
Voilà qui devrait conclure les démarches d’Abdelkader Azzimani et Abdelrrahim El Jabri pour obtenir réparation. Rappelons qu’en 2013, l’état avait commencé par refuser d’indemniser M. EL Jabri, avant de proposer environ 250 000 euros à chacun. Puis en 2015 la cour d’appel de Nîmes à accepter de verser 480 000 euros à chaque protagoniste. Finalement, la somme vient d’être portée à 1,45 million d’euros en comptant les sommes attribuées aux familles.