Omar Raddad : De nouvelles analyses ADN

De nouvelles analyses ADN dans l’affaire Omar Raddad

Des analyses ADN pourraient relancer l’affaire Omar Raddad. Ce dernier est libre depuis la grâce dont il a bénéficié en 1998 de la part du président Jacques Chirac. Mais officiellement, il reste le coupable du meurtre de Ghislaine Marchal en 1991 après avoir effectué 4 ans de prison.

En plus des nombreux doutes qui ont émaillés les débats lors du jugement initial, il fut découvert en 2001 des traces d’ADN qui n’appartenaient ni à la victime, ni à Omar Raddad. Cependant, ce nouvel élément fut jugé insuffisant pour remettre en doute la culpabilité de l’ancien jardinier de Mme Marchal. Il reste depuis l’unique, et pourtant douteux, coupable du meurtre.

  • Des analyses ADN pour retrouver l’identité des vrais coupables ?

de nouvelles analyses ADN dans l'affaire Omar Raddad
Crédit : Yann Caradec

Il y a 20 ans était assassiné Mme Marchal, riche héritière de l’entreprise d’accessoires automobiles qui porte son nom. Cette semaine, l’avocate d’Omar Raddad tente une opération de la dernière chance pour innocenter son client. Ayant connaissance d’autres scellés inexploités jusqu’à lors, la magistrate demande aujourd’hui à ce que soit pratiquées d’autres analyses ADN sur ces derniers.

Sa conviction est que le véritable meurtrier de Mme Marchal est connu des services de Police. Si c’est le cas, son empreinte génétique figure dans le ficher national des empreintes génétiques. Celui-ci regroupe l’ADN de tous les personnes ayant été condamnées pour des fais graves.

Les analyses ADN révéleront alors le nom de la personne dont le sang a été retrouvé sur la scène de crime. Cette personne devra naturellement ensuite s’expliquer sur ce fait embarrassant. Cela constituera alors un rebondissement de plus dans cette affaire. Mais aussi peut-être le début de la reconnaissance de l’innocence d’Omar Raddad dans cette affaire retentissante.

Rappelons qu’Omar Raddad a été condamné initialement à 18 ans de prison, sur la base notamment des mots « Omar m’a tuer » écrits en lettres de sang sur un des murs de la pièce où a été retrouvée la victime. Il n’a cessé de clamer son innocence, étant défendu lors de son procès par le célèbre avocat Me Vergès, décédé cet été.